Login

PME sur le créneau PGC France Un contrat sur mesure pour Milleret et son OP

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Quand une laiterie a autant besoin de ses producteurs que ces derniers d’elle, ça se voit. Le nouveau contrat (l’un des premiers resignés) que viennent d’acter, pour cinq ans, Milleret (PME fromagère haut-saônoise) et son OP apparaît équilibré avec des concessions partagées.

Introduction d’un volume-prix A/B

Pour mieux maîtriser ses volumes et résoudre son « boulet » de 20 Ml d’excédent sur 83 Ml collectés, Milleret a opté pour la méthode douce  : introduire un système de volume-prix A/B avec mensualisation de la référence et incitation à produire du lait d’été (100 % du lait d’août à octobre payé en A). Cette mensualisation obligera ceux qui veulent maximiser leur prix à des livraisons plus régulières.

La contrepartie pour l’OP sera de voir, dans un premier temps, la part de volume B limitée à 5 % du volume ­contractuel. Ce qui est loin des 25 % de lait B réellement collecté par l’entreprise. Mais cela donne des gages aux producteurs qui souhaitent se développer.

Et surtout, cette part, appelée à être recalée, pourrait bien se réduire naturellement en fonction de la ­restructuration des exploitations et/ou du développement de nouveaux produits (bio, par exemple).

Autre coup de pouce à l’OP, ses adhérents bénéficieront d’une prime mensuelle de 2 € pour 1 000 litres à laquelle s’ajoutera 1 € versé en fin d’année si l’OP atteint son objectif de volume. Concernant la fixation du prix du lait A (pour le B, ce sera la valorisation beurre-poudre du Cniel), la proposition de l’OP de voir la part du F1 (1) réduite et, avec elle, l’impact de la volatilité a été acceptée. Son poids ne sera plus que de 50 % dans l’évolution du prix. Seront dorénavant aussi intégrés l’évolution des coûts de production (Ipampa), un indice Atla des prix de vente industrielle­ des pâtes molles en France et des prix des laiteries régionales concurrentes. Enfin, sauf déstabilisation durable des marchés, les producteurs ont obtenu une sécurisation du prix annuel à 38/32. Il ne descendra pas sous 310 €, mais n’ira pas non plus au-delà de 360 €… Sauf activation de la clause de sauvegarde.

Jean-Michel Vocoret

(1) Évolution des cours des produits industriels (beurre-poudre) et PGC export (gouda-edam).

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement